Le soleil s'était levé depuis quelques heures, faisant sortir la ville des ténèbres qu'elle l'avait occupé auparavant. Debout, le visage presque collé contre sa fenêtre, Logan Hirios, regardait attentivement l'extérieur. Prochainement dans la journée, il quitterait sa demeure afin de commencer sa carrière de chasseur de primes, avec un peu d'iris. Et cela le dérangeait fortement. Il avait tenté de faire comprendre à son père qu'il lui en fallait beaucoup plus pour subvenir aux besoins qu'ils attendaient. Mais son bon vieux paternel ne semblait pas avoir compris les dires de son fils et continuer donc à vouloir lui donner que son argent de poche hebdomadaire. Oui à 25 ans, chez les Hirios, l'argent de poche comptait. On ne pouvait pas dire que Logan était sorti de l'auberge.

Repoussant l'une des ses longues mèches, Logan détâcha son regard de la fenêtre pour le poser sur sa montre. Oh! Il était déjà l'heure pour lui de sortir de la baraque et d'aller faire un tour dehors. Le temps passait si vite... Marchant dans sa chambre, le jeune homme prit et rangea dans l'une des poches de sa grande veste noire un petit couteau suisse, ayant l'étrange particularité de contenir plusieurs petites lames. L'Argonate prit un autre objet déposé sur son bureau: un sabre, que son père lui avait offert pour sa majorité, voila déjà quelques années auparavant. Rangeant cette arme cette fois sur sa ceinture, le fils à son papa jeta un dernier regard, attristé, à sa chambre avant de s'en aller, direction des Bas fonds. En effet, hier soir, il avait reçu une certaine mission de la part d'un client riche qui ne trouvait pas le mots pour lui expliquer qu'un certain Vedan lui avait subtilisé un artefact d'une valeur inestimable à ces yeux. Cela ressemblait davantage à une montre bon marché qu'à un artefact de toute beauté. Mais cela n'engageait que lui. La photo qu'il avait envoyé au jeune Hirios soulignait bien qu'il voulait la récupérer le plus rapidement possible, et que celui qu'il cherchait se trouvait dans les Bas Fonds...Endroit qui ne reflétait pas vraiment la richesse de Solaris.

Je sais où le trouver alors, on se dépêche mon grand !


Après avoir quitté la demeure familiale et traversé la grande et magnifique ville, Logan eu un étrange sentiment comme quoi, quelque chose de louche l'attendait. La peur n'était pas une chose effrayante à ses yeux, mais plutôt l'idée que quelque chose d'imprévisible puisse lui réserver de mauvaises surprises. L'iris qui était en jeu, suffisait amplement à le motiver, lui qui manquait cruellement de monnaie en ce moment. Ces futurs voyages à Solaris, n'était pas donnés et pour pouvoir concrétiser cette passion "d'explorer" rien de tel que de bosser pour un riche client. Travailler plus, pour gagner plus !

Du moins, c'est ce que disaient les politiques d'ici. Car selon ce qui lui avait dit, le Vedan se trouverait non loin de là, mais peut-être que la pluie qui commençait peu à peu à tomber allait lui faire changer d'avis? Espérons que non, car étant donné le tempérament de son peuple, il y'avait fort à parier que le jeune Hirios allait tomber non pas sur un froussard mais sur un gaillard très affuté. Sinon, cet incapable d'Hirios serait sévèrement affecté par tant de tristesse.. Et d'ailleurs, il ne tarda pas à arriver. Arrivant avec une démarche des plus admirables, Logan prit soin au fond de lui même, de respecter ses engagements et d'être prudent au maximum. Les bas fonds étaient pour tous, une excellente cachette, quand on connaissait l'endroit. Personne pour vous emmerder, personne vous enquiquiner de ne pas avoir payer les impôts, ou même de ne pas avoir remplis la dette que vous deviez à un riche créancier. On pouvait échapper à tout ça, mais à quel prix? Certes cela offrait un abri mais les gens qui y vivaient n'étaient pas commodes. Pour survivre ici, un seul mot d'ordre. La cruauté. Pas de pitié ici, et si par malheur vous osez aider quelqu'un, et bien vous êtes pris à partie et vous morflez. Rien de bien lâche dans cette zone ! L'odeur que commençait à ressentir Logan le poussa à rentrer à l'auberge la plus proche, qui était censé abriter ce qu'il recherchait en l’occurrence, le voleur. En pénétrant l'enceinte, il identifia rapidement ce qui était pour lui la cible de ses recherches. La photo qu'il avait entre ces mains lui en offrait la certitude. Faisant mine de ne pas le connaitre, il s'approcha de lui comme pour le piéger progressivement.

Barman, offrez un verre à ce monsieur, c'est moi qui régale aujourd’hui !