Cette journée s’annonçait de mieux en mieux. Crucial pour mon avenir, je profitais de la fête à la gloire de l’empereur pour étendre mon propre réseau d’influence. M’allier à telle personne, me séparer de celle-ci, dansé avec celle-là… Mon rendez-vous avec Soronne passé, je devais rencontrez un jeune homme, moins intéressants au premier abord mais dont je ne doutais pas que ses services me siéraient parfaitement. Rydd Steineir. Simple lame, brute dans un monde de brute. J’avais oui dire qu’il souhaitait s’élever, tout comme moi en réalité. Discrètement, je m’étais renseigné à son encontre. Ses habitudes, son dossier criminel. Il avait plutôt bien joué son jeu jusqu’à présent. Considéré comme un criminel de bas étages, il avait le champ libre pour progresser avec un petit coup de pouce du Destin.

Je marchais dans les rues bondés, mes mains dissimulés dans mes larges manches, sourire poli sur le visage. Mon masque de diplomate, de politique, d’homme « bon », je saluais quelques personne connu ou non tout en progressant agilement, telle l’eau s’écoulant entre les rochers. Je suivais le flux sans jamais m’accrocher à mes collègues humain, je me dissimulais d’autant mieux dans la masse, ombre parmi la lumière, fantôme parmi les vivants. Par quelques amis interposé, j’avais pus décider d’un rendez-vous à quatorze heures précise, devant la fontaine du « Skowe Jongleur ». Non loin, un artiste crachait du feu dans les airs, formant d’agréable forme géométrique tel des étoiles, des ronds ou encore des triangles. Je m’asseyais par la suite sur le rebord de la fontaine, attendant patiemment mon interlocuteur.

Homme de main comme homme de l’ombre, il me serait des plus utiles, en particulier pour avoir quelques cartouches en dehors de la zone d’action de Soronne. Une fois utilisé jusqu’à la lie…je m’en débarrasserais tranquillement d’une lame aiguisé. Probablement par un de ses collègues actuel. Le Destin révèle parfois des tours bien ironiques. Devant moi le cercle d’étranger criait des « Ho » et des « Ha » face au talent de l’amuseur publique qui je devais le reconnaitre savait ce qu’il faisait. Jouant également mon rôle à la perfection, souriant et hochant la tête pour appuyer l’enthousiasme ambiant. Toute mon attention semblait projeter vers le spectacle. Semblait seulement car j’observais en réalité la foule tout autour de moi, mes yeux dissimulés derrière de lourdes paupières et une frange de cheveux abondant. Sur la fontaine, se trouvait peu de gens, l’artiste un peu trop éloigné pour les curieux. Venait simplement jeter quelques pièces les passants, faisant un vœu en leurs fort intérieur ou prenait juste quelques secondes le temps de se reposer, refaire leurs lacets. Malgré tout, une dizaine de personnes étaient assis de-ci, de-là. Il faut dire qu’elle était assez grande ais juste assez pour que deux hommes côte à côte puisse paraitre totalement étranger l’un à l’autre à l’œil non avertis. Enfin une ombre s’assit à vingt-centimètres de moi. Je ne bougeais pas plus à son arrivée qu’à celui de l’oiseau non loin venus boire dans l’étendue d’eau.

-Quel jour bénis à la gloire de l’empereur.

Ma partie du code d’identification. Si je me trompais de personne, l’inconnue me répondrais probablement d’un « oui » suivis de quelques banalités. S’il s’agissait de mon homme, il délivrait la bonne phrase et enfin la transaction, car s’en était bien une, débuterais.