Peu après les événements de la fête de l'Empereur, Jack avait repris le travail. Bien évidemment ses recherches personnelles stagnaient toujours car il ne parvenait pas à trouver de navire et d'équipage à moindre coût et prêt à le suivre dans son expédition à la recherche du Shen-Long. Cependant il continuait ses recherches pour l'Université d'Aphélion qui continuait de le subventionner pour mener de petites expéditions dans les Terres Brulées. Il venait par ailleurs de découvrir plusieurs antiquités importantes, et fort heureusement grâce au soutien du gouvernement Karnak qui l'avait à la bonne depuis l'affaire de 294, il avait put relativement travailler dans de bonne conditions sans devoir affronter seul les exactions des trafiquants en tout genre. D'autant que les reliques en questions étaient assez précieuses puisque comme de nombreux objets Sidhes, ils contenaient de l'Artefact.

Bien que ces Artefact soit pour la plupart vidé de tout pouvoir magique suite à des centaines d'années d'utilisations par cette civilisation perdue si proche de la Magie, il n'en restait pas moins que certain d'entre eux était toujours chargés et pouvaient se révéler très lucratifs pour des personnes plus enclines à prostituer le patrimoine historique de Solaris, plutôt que de le préserver.

Il n'empêchait que Jack était de retour à la capitale, prêt à rentrer à l'Université pour se lancer plus à fond dans l'étude de ces objets anciens, vestige d'un monde révolu. Commençait donc la tâche fastidieuse mais non moins importante de recenser et d'inventorier toute ce bric-à-brac qui venait s'ajouter à la collection d'Aphélion. Pour ce faire jack avait pour habitude de dessiner des croquis des reliques (chose pour la quelle il était très doué compte tenu de l'absence d'appareil photo dans ce monde) et de les étudier au calme dans la Grande Bibliothèque d'Aphélion. Dans ce lieu d'érudition il pouvait passer des heures à chercher et comparer ses découvertes avec celles de ses confrères, puis d'en déterminer la pertinence et faire des recoupements logique pour faire avancer la science.

Malheureusement il arrivait souvent que les choses n'avancent pas beaucoup malgré la masse de travail fourni, et parfois même de nouvelles questions se posaient là où l'on espérait trouver des réponses. C'était le cas aujourd'hui, Jack avait réussit après une douzaine d'heure de travail à classifier la majorité des objets découvert, sans rien de bien passionnant outre mesure, il s'agissait de vestige communs, des objets de la vie de tout les jours, mais l'un d'entre eux était différent, sans aucune équivalence parmi les catalogues d'objets Sidhes, même les plus récents. Il s'agissait d'un petit cube incrusté d'Artefact, qui d'après les analyses semblait dater d'à peu près l'époque de la Chute de l'Empire Sidhe. Ce qui semblait étrange avec cet objet était qu'il était recouvert de symboles inhabituels dans la culture Sidhe et Jack n'était toujours pas parvenu à un corolaire pour traduire ces étranges signes. Plus mystérieuse encore était l'utilité de cet outils, car forcement si Artefact il y'avait, il s'agissait forcement d'un outil avec une fonctionnalité, mais l'Archéologue malgré ses études n'était pas parvenu à déterminer celle-ci, se contentant de décharger la réserve de magie contenu dans l'Artefact sans effet notable.


Jack avait commencé à réfléchir à voix haute sans s'en rendre compte, totalement concentré sur le bout de parchemin griffonné où il avait dessiné les croquis de ses découvertes. Sur la table se trouvait également une bonne pile de livres d'Archéologie, ainsi qu'un ouvrage sur la linguistique antique de Solaris. Jack alternait son attention entre les lignes du livre et les symboles du cube pour trouver des similitudes lui permettant d'avoir un début de piste.

Jack était toujours plongé dans les livres, il était sur le point de déboucher sur une solution à son épineux problème quand soudain sa concentration se dissipa, et avec elle tout son cheminement logique et sa vue d'ensemble du problème. Un bruit sourd venait de résonner à quelque mètre de là et déjà la bibliothécaire acariâtre d'âge mur se ruait dans la direction de ce boucan malvenu.

L'Archéologue se pencha en arrière sur sa chaise avec un regard curieux dans la direction du bruit. De nombreux livres étaient tombés par terre dans un léger nuage de poussière et une jeune fille inconnue se trouvait en plein milieux du capharnaüm. La vieille Déborah et son sens aigu de l'observation constatèrent immédiatement que Malba n'était pas enseignante ni chercheuse et que par conséquent elle n'avait rien à faire dans les archives privées de la bibliothèque. Elle commença donc à pester contre la jeune fille, omettant de réfléchir au fait que c'était elle-même qui dans un moment d'inattention avait permit à la passagère clandestine de pénétrer en ces lieux.

Jack observa un moment le visage de la jeune fille avant de se lever, l'air de rien, et de se diriger vers le duo insolite. Il s'adressa tranquillement à Déborah avec un sourire sincère.

• Allons Déborah, ne vous énervez pas, la colère vous va si mal au teint. Cette jeune personne est avec moi, je l'ai fait appeler pour qu'elle m'aide dans mon travail. Nous allons nous occuper de ranger, alors retournez vous occuper à vos tâches habituelles.

Déborah observa Malba avec une moue dubitative, puis se retira non sans lâcher un "mouai" soupçonneux. Quand elle fut retournée à ses tâches administratives, Jack tendit la main pour aider la jeune femme à se relever et se présenta.

• Bonjour, je suis le Professeur Jack Horner pour vous servir. Vous l'avez échappé belle, Déborah peut être une vrai tigresse quand elle s'énerve !
  
  Mais ce n'est pas souvent que l'ont a l'occasion de voir une aussi jolie bouille dans ce lieu austère, à qui ai-je l'honneur ?

Jack profita de la présentation pour commencer à ramasser les livres sur le sol richement ouvragé de la Bibliothèque. Il les rangea méthodiquement à leur place, démontrant par la même qu'il connaissait parfaitement les lieux. Il finit par ailleurs par tomber sur un livre particulier et relativement ancien qu'il épousseta négligemment avant de le feuilleter quelques secondes.

• Et bien ! Il semblerait que votre présence s'est révélée véritablement salutaire, ce livre est exactement ce dont j'avais besoin. Comme quoi le destin fait bien les choses non ?