La vie d'un politicien n'est pas toujours facile, entrevues importantes avec des hauts placés, rencontre avec les représentant de la populace, visite de nombreux endroits et affaires nombreuses à régler, rare étaient les occasions de prendre du repos. Voila qu'enfin, Arthur avait droit à une belle journée de congé, qu'il croyait très mérité en vue de tout le travail qu'il avait fait durant ces dernières semaines en Aphelion. Il s'était donc laissé divagué au travers de la tour d'Ivoire, respectant les consignes de son protecteur qui étaient de rester en bâtiments impériaux le plus possible, arpentant les couloirs sans trop savoir où aller. Il terminât sa marche de tranquillité dans un sorte de salon aux étages inférieurs, enfin, il croyait être à l'étage inférieur, tellement cet endroit était labyrinthique, puis décidât d'aller discuter un peu, la solitude commençait à être lassante.

Ce prélude semble totalement inutile? Il l'est, mais tout ceci est simplement pour dire que notre cher Kirkland rencontrât dans ce salon un homme plutôt courtois et sympathique avec qui il échangeât calmement. Les deux politiciens discutèrent, se laissant aller aux banalités de leur vie, dont l'une était plus mouvementée que l'autre, pendant quelque heures jusqu'au couché du soleil, convenant alors d'aller manger à la demeure du dénommé Alan. Bien qu'Arthur n'avait que trop peu envie de passer la soirée avec un homme dont les manière hautaine commençaient un peu à le fatiguer, il acceptât malgré tout, considérant son nouveau statut social qui lui forçait bien des choses. Se laissant guider par cet homme, qui connaissait clairement la route bien plus que lui, ils sortirent de la tour puis marchèrent en direction du Valorium. Déjà, Arthur sentait que la soirée serait longue, seul avec un politicien et ses servants dans un maison gigantesque à ne pas trop savoir quoi dire, la joie quoi... Heureusement, le destin en veut parfois autrement.

Levant les yeux vers celle que son "compagnon" avait interpellé aussi étrangement, le jeune homme aperçu alors la fameuse Dame dont la beauté, digne d'une Zéphyr, aurait fait fondre ses yeux s'ils le pouvaient. Malgré toute l'assurance que son prestigieux titre lui apportait, il faut avouer qu'en ce moment, le jeune Ser ressentait une certaine gène, on ne voyait pas telle femme tout les jours. (Sauf quand on traîne dans le Valorium, là il en pleut) Il exécutât un belle révérence, accompagné d'un sourire qui devait sûrement améliorer son visage déjà angélique, pour un Argonate, puis laissât d’intuition parler, à défaut d'être trop gêner pour réfléchir convenablement.

Ouf, il avait sauvé sa première impression, à croire que le métier commençait finalement à rentrer, une bonne chose. Il acquiesçât alors au reste des propositions, bien qu'il se sentait quelque peu forcé dans toute cette histoire, il accepterait volontiers la présence d'une femme de l'aristocratie pour égayer cette soirée qui aurait mal finie autrement. Il ravalât sa salive afin de se calmer, puis suivit Alan et son amie vers la maison où ils devaient manger, tout ceci semblait être de belles retrouvailles, mieux valait ne pas tout briser en s'infiltrant dans la conversation, pour le moment la discrétion était de mise, ainsi que la concentration puisqu'il risquait de foncer dans un lampadaire s'il laissait l’embarras et la gêne, bien que faiblissants, occuper son esprit. Voila ce qui arrive quand un gamin Argonate des bas-fonds s'approche trop prêt de l'aristocratie Zéphyr sans être préparé mentalement...

La vraie vie des gens riches et célèbres... Nourriture couteuse et souvent rare, vin si chers qu'une année de salaire à la boulangerie familiale des Kirklands n'arriverait pas à payer ce genre de bouteilles et un service cinq étoiles... Notre jeune Ser avait encore de la difficulté à concevoir une telle chose, bien que son salaire était conséquent, ses origines pauvres n'aidaient pas à pouvoir croire qu'une telle richesse était chose commune dans son monde. Pourtant, alors qu'ils marchaient tranquillement dans le Valorium, les grandes maisons et les vêtements très chics que tous portaient le fascinait, alors c'était donc ça le monde des Zéphyrs. Son compagnon ainsi que la belle dame qui l'accompagnaient ne semblaient pas très surpris de toute cette beauté et cette richesse alors qu'ils discutaient tranquillement sur la route, pourtant Arthur était fasciné, il observait les environs avec intérêt, tel un enfant qui voit la ville pour la première fois.

Une fois arrivé au restaurant, le jeune Kirkland prit place sans trop de grandes manières, restant discret pour ne pas gêner Alan et la dame qui semblaient si bien s'entendre, même si la conversation semblait principalement à sens-unique. Puis, vint le repas,le vin et la surprise et l'incompréhension du jeune garçon des bas-fonds. Il faut dire qu'il était rester plutôt froid devant la coutellerie en surnombre devant lui, prenant même le temps d’examiner certaines fourchettes minuscules dont l'utilité restait un mystère. Remarquant les regards des autres clients qui devaient être outrés qu'un tel ignorant soit assit avec deux sommités du monde aristocratique, il déposât la fourchette pour bébé à la place désignée et laissât le serveur faire son travail. Encore une grand moment de surprise en voyant l'entrée, qui avaient l'air si délicieusement cher, ainsi que le vin à l'arôme d'or. Il prit la coupe dans sa mains, laissant l'odeur entrer dans ses narines puis éloignât la coupe en l'observant avec de gros yeux. C'était sûrement un crime de boire un tel vin! Nous pourrions achetez une vie avec le coût de cette bouteille!

Arthur déposât sa coupe devant lui, osant à peine y toucher de peur de boire un monument national, puis fut interpellé par la conversation de ses interlocuteurs, à qui il avait peu parlé dû à toute cette surprise. Alors cette dame, dont il venait d'apprendre le prénom, était en deuil et avait déjà un ou plusieurs enfants? Elle ne devait pas être bien plus âgée que lui et pourtant, elle connaissait la vie et la mort, la vie des aristocrates était bien difficile. Soudainement, un serveur fit son apparition, laissant comprendre au politicien un peu trop flatteur qu'une affaire urgente devait être réglé, laissant le jeune Ser un peu timide devant un Dame dont la beauté pourrait causer une guerre. Erato prit alors la parole, déplorant son silence puis laissant comprendre, via sarcasme, quelle devait connaître ses origines modeste et le fait qu'il découvrait aujourd'hui le sens du mot richesse. Puis, elle signalât qu'il était la cause de sa présence, voilà qui était flatteur, Arthur se contentât d'un doux sourire, le genre de sourire qui ne laissait place qu'à peu de malentendus. Il devait maintenant prendre un air sérieux et répondre en gardant une allure de riche, même s'il ne l'était pas, il répondit alors avec respect et gentillesse.

Il prit alors une petite bouchée du plat devant lui, surpris de goût merveilleux du plat, il repris immédiatement son sérieux pour poursuivre sur une question qui le titillait quelques peu, il ne pouvait pas croire que toute cette société était corrompue...