Il faisait chaud, chaud et sec. Jack transpirait abondement, bien que sa sueur reflétât plus son stress que la température intolérable qui régnait dans les terres brulées. Caché dans les ruelles d'une ville Karnak, rendue vivable par leurs immenses générateurs de vie qui empêchait le désert de reprendre ses droits sur les lieux, le jeune archéologue trimballé sous son bras un paquet emmailloté dans le quel se trouvait un antique masque d'or incrusté d'Artefact.

La raison de cette situation était que le pauvre Jack avait eu la mauvaise idée de dérober la précieuse relique à une bande de trafiquants qui avaient pillé un important site de fouille Sidhes. Il avait laissé les babioles sans importances aux truands, mais ne pouvait pas abandonner le précieux masque mortuaire d'Akatosh, un important vestige de la civilisation disparu. Il cherchait maintenant à échapper aux pilleurs pour éviter de devenir lui-même un vestige.

Tandis qu'il marchait à pas de loup dans une ruelle déserte, il fût soudain surpris par un des bandis qui se hâta de hurler sa découverte à ses camarades tout en arrosant le pauvre Jack d'une pluie de carreau d'arbalète. L'archéologue esquiva les projectiles de manière assez chaotique et ridicules en gesticulant dans tous les sens et en s'enfuyant dans la direction opposé. Il prit même la peine de narguer son poursuivant qui n'avait plus de munitions tandis qu'il se trouvait dans l'embrasure de la ruelle. Il changea instantanément d'attitude quand 4 autres truands arrivèrent en renfort de leur camarade pour donner la chasse au voleur.

Jack passa au travers de la foule et fini par se plaquer contre un mur dans une autre ruelle, soufflant comme un chameau et les yeux fermé sous l'effort de sa course. Après avoir reprit ses esprits il se relança dans la rue principale percutant un passant sur le passage. L'homme bousculé se massa le crâne en se retournant, s'excusant par la même. Jack fit également le même mouvement en s'excusant, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent l'un en face de l'autre dans un grand silence. L'homme écarquilla les yeux et ouvrit la bouche pour hurler.

• Il est … !

Il n'eut pas le temps de finir qu'il prenait déjà le poing de Jack dans les dents avant de s'effondrer. L'Archéologue soupira de soulagement en s'adressant à son adversaire inconscient.

• Désolé je ne connais pas ma force ! A charge de revanche !

Il se retourna alors pour filer à l'anglaise mais se retrouva devant un des trafiquants, armée d'un gigantesque cimeterre et mesurant plus de 2m de hauteur (et sans doute de largeur aussi !)

• Euh bonjour … Belle journée non ? Vous m'avez l'air occupé je vais vous laisser hehe …

Jack fit mine de tourner les talons en marchant mécaniquement comme un robot, une goutte de sueur sur son visage crispé, mais il avait beau battre de jambes il n'avançait pas. En fait ses jambes battaient dans le vide et le colosse l'avait attrapé par le col le soulevant sans aucune difficulté au dessus du sol. Ne prenant aucunes précautions pour sauvegarder sa virilité, Jack se mit alors à hurler comme une fillette, gesticulant de manière anarchique comme dans un cartoon.

• Au secours ! Au viol ! A l'assassin !

Mais la foule ne semblait pas encline à venir en aide à ce mystérieux inconnu braillard.

Jack tomba sur les fesses au moment où le colosse relâcha sa prise pour affronter le mystérieux inconnu. Celui-ci se débrouillait très bien, et rapidement le géant fût mis au tapis, laissant l'opportunité aux deux hommes de s'enfuir. Liam posât d'ailleurs cette évidence quand il s'adressa à l'Archéologue.

• On pourrait, mais je doute que ce soit la décision la plus sécuritaire possible, mieux vaut partir !

Jack emboita le pas à son sauveur qui déjà fuyait le groupe de bandits qui rameutait autour du corps massif de leur camarade. Jack semblait avoir repris du poil de la bête, et parvînt sans trop de mal à rattraper Liam dans sa course, prouvant, si besoin était, qu'il était plus athlétique qu'on pouvait le croire. Il parla tout en courant.

• Merci de m'avoir porté assistance ! Je suis Jack Horner, mai je n'ai pas l'honneur de vous connaître !

Jack parlait sur un ton jovial, presque comme si la situation l'amusait, comme s'il ne se rendait pas compte de la gravité de leur affaire. Cette gravité pointât par ailleurs à nouveau le bout de son nez quand la foule se fendit pour laisser passer une troupe de trafiquant armé jusqu'aux dents, les prenant en sandwich avec le groupe qui les poursuivait. Ils furent rapidement encerclés.

• Et bien, y'a un de ces monde ici, on s'entend plus penser !

Un homme mieux charpenté que les autres et au visage recouvert d'un foulard de nomade du désert se sépara de la bande pour s'adresser au professeur sur un ton des plus incisif.


Jack cacha rapidement et peu discrètement le paquet derrière lui, plaquant sa main derrière sa tête et souriant bêtement dans un air de fausse incompréhension parfaitement peu crédible.

• Mais voyons, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez mon bon monsieur, je ne suis qu'un simple touriste Raiken en vacances… euh …

Jack enchaîna quelques mots en Raiken, sans aucune cohérence, et surtout avec un accent exécrable ce qui acheva de confirmer la nullité flagrante de sa tentative.


Jack reprit soudain une attitude sérieuse, bien que clairement désinvolte. Il s'adressa alors au chef des trafiquants.

• Désolé, je ne pense pas pouvoir accéder à votre requête … par ailleurs …

Jack afficha soudain un regard aiguisé, presque agressif, loin de ses mimiques habituelles. Il observa un temps de silence de plusieurs secondes, puis continuât de parler en changeant soudainement de comportement pour récupérer celui qu'on lui connaissait.

• Par ailleurs, ce paquet là n'est qu'un leurre … Le vrai masque est déjà caché et … Ce type balèze, là à coté de moi, est le seul à savoir où !

Sur ces mots, Jack prit ses jambes à son cou et s'enfuit alors vers la gauche à toute vitesse. Bien que cela sembla être un cul de sac, l'Archéologue sauta de manière impressionnante, prenant appui sur le visage d'un bandit, avant de bondir de toute sa hauteur pour s'accrocher à un fil tendu entre les bâtisses, sans doute là pour tendre des toiles les jours de grand soleil. Il se servit de cette accroche pour grimper sur le toit, esquivant toujours de manière anarchique les tirs qui avaient recommencés. Une fois à l'abri sur le toit il cria à l'attention de Liam.

• Je vous conseille de partir, je crois que ces types rigolent pas ! Et surtout ne dites rien au sujet de la cachette !

Jack Horner ponctua sa dernière phrase par un clin d'œil avant de saluer l'assemblée d'un signe de la main et de disparaître sur les toits des la ville, échappant encore une fois à ses poursuivant de manière tout à fait incongrue.

Assez essoufflé par sa course Jack s'arrêta un moment pour reprendre ses forces, toujours dissimulé aux yeux de ses ennemis par sa position sur les toits de la ville Karnak. Il fût rapidement rattrapé par Liam qui ne s'était pas fait prié pour prendre en chasse le fourbe archéologue. Il semblait en colère, qui ne le serait pas après un pareil coup, mais Jack ne semblait pas le moins du monde se sentir coupable. Il répondit de manière joviale.

• Allons, ne m'en veuillez pas, j'étais persuadé que vous alliez vous en tirer. Vous ne risquiez absolument rien ! Enfin presque rien …

Jack se pencha discretement sur un rebord du toit pour voir ce qui se passait au niveau du plancher des vaches. Les bandits sillonnaient la ville à leur recherche et semblait se disperser. La fuite n'en serait que plus aisée. Une fois hors de la ville ils seraient en sécurité. Le professeur se retourna vers Liam.

• Une de mes élèves m'attend à la sortie nord de la ville avec des chevaux. Je dois apporter ce paquet à Arkady. Comme le hasard des circonstances a voulu que cette ville devienne aussi inhospitalière pour vous que pour moi, que diriez-vous de m'accompagner ?

Bien évidement Jack avait omis de préciser qu'il était lui-même la cause de cette inhospitalité, mais bon, à quoi bon ressasser les évidences. En mettant Liam dans le même bateau que lui il s'était accroché un bon garde du corps, du moins c'était du quitte ou double, il y'avait aussi une chance que le sabreur se retourne vers la personne qu'il avait précédemment sauvé.

Jack lâcha un sourire enjôleur avant de se remettre à courir de toit en toit, prenant garde à ne pas attirer l'attention plus que de développer une grande vitesse de course. Après une dizaine de minute ils finirent par arriver aux abords de la ville. A l'entrée du désert, une jeune femme, accompagné d'une demi-douzaine de chevaux arrachés, semblait à l'affut de quelque chose et passablement inquiète.

Sans prendre la peine de descendre sur le sol, Jack sauta directement sur l'une des montures à proximité, faisant crier de surprise la jeune femme qui devait avoir 19 ou 20 ans.

Professeur ! Où étiez-vous ! Vous savez depuis combien de temps je vous attends avec ces chevaux ?

• Désolé Marion, mais j'ai eu un petit empêchement de dernière minute. Mais à présent je suis là alors il n'y a plus de problème non ?

Jack fit une pose de beau gosse en disant ces mots, laissant le temps si besoin été à Liam de les rejoindre, et tirant un soupir de découragement de la part de la jeune femme. Soudain il y'eut un cri dans une ruelle proche. Deux hommes armés avaient repéré Jack et ses comparses, et ils commençaient déjà à bousculer les passants sans vergogne pour les rejoindre. Jack attrapa les brides de son cheval et le dirigea vers le désert.

• Oh non ! Je suis bien trop célèbre, les fans auront ma peau ! Allez au diable les séances d'autographe ! Direction Arkady !

Jack filait au triple galop dans le désert avec Marion et Liam, pourchassé de bon de droit par les trafiquants désireux de mettre la main sur la précieuse relique. Malheureusement Marion n'avait pas fait l'acquisition de chevaux de course, ils étaient destinés à servir de main d'œuvre sur le chantier de fouille non loin d'Arkady à environ une heure de route dans le désert. Jack ne fût donc pas étonné d'entendre Liam crier qu'ils se faisaient rattraper. Tiens Liam les avait suivis semble-t-il. Jack avait donc réussi son coup de Poker.

L'Archéologue et sa jeune assistante tentèrent de faire accélérer leurs chevaux. Mais sans succès. Comme tout les animaux étaient relier entre eux pas des sangles le groupe ne pouvait dépasser la vitesse du plus lent d'entre eux. Le combat semblait inévitable. Ce fût d'ailleurs ce moment que choisit le duelliste pour demander au professeur s'il savait se battre, question posée tandis qu'il arrivait au niveau d'une zone rocailleuse de Canyon et d'énormes rochers.

Jack sourit à l'attention de Liam pour entamer sa réponse. Un sourire confiant et sérieux. Un immense charisme se dégageait de l'homme de science, et une assurance qui montrait que l'ont pouvait compter sur lui. Il serra la bride de son cheval qui se cabra dans un nuage de poussière avant de s'arrêter avec le reste du troupeau. Jack bondit alors de sa monture avec agilité et s'adressa à Liam.

• Je vous ai mis dans le pétrin il est temps que je vous en sorte… Restez là le m'en occupe …

Il avait prononcé ces mots d'une voix ténébreuse tout en repositionnant ses lunettes de soleil de manière très classe. Puis il se dirigea en marchant vers les deux poursuivants qui n'étaient plus qu'à quelques dizaines de mètres d'eux. L'un d'eux portait un large cimeterre, mais le plus impressionnant était le deuxième qui portait dans son dos une impressionnante machine à vapeur qui ressemblait malheureusement à un fusil géant. Les Karnak étaient réputé pour leurs technologies de pointes, et apparemment ils allaient pouvoir voir cette dernière à l'œuvre.

Jack pourtant ne semblait pas du tout impressionné, il se campa sans démordre face au duo de bandits, raide comme un piquet, imposant le respect par son attitude et sa stature impressionnante. Légèrement décontenancé les deux truands arrêtèrent leurs monture avant de sauter au sol. L'un d'eux malgré son malaise, prit son courage à deux mains et s'adressa au scientifique qui les assaillait avec sa simple présence.


Il y'eut un coup de vent qui souleva la poussière et le sable entre Jack et ses opposants. Il ne répondit rien se contentant de replacer à nouveau ses lunettes en place suite à la bourrasque, toujours aussi fixe qu'une statue. Quand il se mit enfin à bouger sérieusement, les deux hommes reculèrent instinctivement d'un pas en apprêtant leurs armes.

Jack dégaina un énorme revolver à sa ceinture, qu'il pointa vers les bandits avec une lenteur irréelle. C'était comme si les deux trafiquants était paralysé par l'aura d'autorité qui émanait de Jack. Ils ne réagirent même pas lorsque l'Archéologue pressa le doigt sur la détente.

Il y'eut un déclic, le barillet tourna, d'un cran, et le chien percuta le mécanisme. Puis un autre déclic, et à nouveau l'arme s'enclencha encore et encore. Une goutte de sueur grosse comme un pouce perla sur le front de Jack qui toujours le bras tendu vers les deux hommes ouvrit la chambre de munition dans un bruit mécanique. Le vent souffla à nouveau tandis que tout le monde pouvait constater que l'arme était vide. Jack eut alors un petit rire nerveux et les deux trafiquants se regardèrent en souriant avant de pointer la lourde mitrailleuse à vapeur vers le scientifique ridicule qui affichait maintenant une mine dépité digne des plus grandes scènes comiques.

Les balles fusèrent à toute vitesse tandis que l'un des hommes tournait une manivelle et l'autre visait sa cible. Jack sauta dans tout les sens pour éviter les projectiles, puis s'enfuit comme un cafard à quatre pattes pour se mettre à l'abri derrière les rocher tout proche. Liam avait donc la réponse à sa question, oui il serait seul !

Jack s'était accroupi à l'abri derrière un imposant rocher, toujours sous l'effet du stress, ses lunettes totalement de travers, et ses cheveux décoiffés couverts de poussière. Il scrutait avec étonnement l'intérieur du barillet vide. Ce revolver était un cadeau du Gouvernement Karnak en échange de l'aide de l'Archéologue dans le cas où des reliques importantes pour leur peuple seraient découvertes. Il n'avait pas pensé une seul seconde que l'arme serait vide, et sur le coup il avait bel et bien failli se pisser dessus. Foutu rapiat de politicien ! Rapiat ? Jack fouilla dans sa veste et trouva un petit paquet, offert en même temps que l'arme. Il l'ouvrit rapidement et y trouva six balles de revolver avec un air médusé. Ouaip enfin bon ca les aurait tués aussi de charger leur foutu cadeau ?

En parlant de tuer, Liam venait tout juste d'en terminer avec les deux pillards qui étaient à leurs trousses. Jack n'eut cependant pas l'occasion de saluer la prestation de son mystérieux bienfaiteur, car ce dernier semblait décidé à prodiguer ses bienfaits d'une autre manière. Il attrapa Jack au col et lui passa sa lame sous la gorge en hurlant comme un putois. L'Archéologue répondit plus comme quelqu'un de mal à l'aise que comme quelqu'un d'effrayé.

• Attention … C'est qu'il y'aurait moyen de se blesser avec votre couteau. Certes je ne suis pas un combattant émérite, mais au final … j'ai laissé le travail à ceux qui savent gérer non ?

Jack leva les yeux au ciel, l'air détendu, ne prêtant étrangement aucune forme d'intérêt au fait que le guerrier tienne sa vie entre ses mains. Jack faisait toujours preuve d'une assurance à toute épreuve dans n'importe quelle situation, et si en général cette confiance aveugle en ses capacités n'était pas valable, cette fois ci elle n'était pas mal placée. Le professeur ne sut pas si Liam l'avait remarqué ou non dans sa colère, mais tandis qu'il harponnait Jack, ce dernier avait discrètement pointé son arme (à présent chargée) vers la poitrine du duelliste. De fait il pouvait presser la détente à tout moment s'il avait constaté une réelle envie de meurtre chez Liam.

Il est vrai que l'on peu facilement prendre le professeur Horner pour un bouffon sans aucune fiabilité, de par son style relativement chaotique. Mais il serait mal avisé de le sous-estimer, car s'il n'a pas la force d'un guerrier, il a assez de jugeote pour estimer les résultats possibles d'une situation et pour agir en conséquence. Ainsi quand il sait qu'il ne risque rien pourquoi s'en faire ? Il savait pertinemment que Liam serait derrière pour s'occuper des truands. C'est ca la façon de faire de Jack Horner … Vous y avez cru ? Non ? Allez un scientifique aussi réputé ne peut pas juste être un abruti bordé de nouilles, il doit forcement cacher quelque chose. A vous de vous faire une idée, crétin chanceux, ou génie cachant son jeu.

Les deux hommes galopèrent rapidement dans le désert jusqu'à rattraper Marion. Liam n'ouvrit pas la bouche jusqu'à arriver à coté de la jeune fille, soulagée de voir Jack en un seul morceau. Elle remercia chaudement le duelliste, et ils continuèrent leur route jusqu'à la tombée de la nuit. A ce moment là Arkady était visible à l'horizon, mais malheureusement trop loin pour tenter un voyage de nuit. Par chance, le groupe s'était dirigé vers le campement de l'Expédition scientifique de Jack.

Si Arkady était magnifique à contempler, un joyau dans le désert, ce que Liam pouvait contempler et que Jack s'émerveillait aussi de voir malgré son habitude, était tout aussi impressionnant. Un gigantesque temple Sidhes de plusieurs dizaines kilomètres², entouré de millions de tonnes de sables retenu par des barrières de fortunes, en bois et en fer, les surplombé de toute son impressionnante stature. De nombreux étudiants et scientifiques était à pied d'œuvre pour ranger le matériel en prévision de la nuit. Jack prit alors la parole

• Le site 34 Si-Aph … La raison de ma présence dans les terres brulées … Vous êtes talentueux je vous l'accorde, mais à coté d'un peuple capable de bâtir ce genre de chose, même un prodige comme vous se voit forcé de faire preuve d'humilité. Du haut de cette construction plusieurs centaines d'années d'évolution nous contemplent.

34 Si-Aph c'est un peu moche comme appellation, entre nous on l'appelle le Temple Lunaire, ca sonne un peu mieux dans les conversations !

Jack ne répondit rien contemplant encore le mastodonte de pierre taillée et d'or. Au fond de lui il savait pertinemment que cette découverte allait faire parler d'elle… Et de lui. Après quelques instants il lança son cheval en avant pour rejoindre le reste de l'équipe qui s'apprêtait à passer à table.

Vous pouvez venir manger avec nous, il y'a assez de nourriture pour une personne de plus !